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— Lisez la dernière page, dit Rolande. Comme elle était tranquille et insouciante ! Entre eux et leur bonheur prochain, il n’y avait aucun obstacle.

Dehors, M. Rousselain achevait une dernière enquête sur place. Il fit signe à Raoul qui s’approcha :

— Ça va mal pour le jeune Félicien.

— En quoi donc, monsieur le juge d’instruction ?

— Les charges se précisent. Voici la dernière qui m’a été fournie par le domestique Édouard, et par votre jardinier, qui se sont liés ici. Il y a quinze jours, en fin d’après-midi, Édouard est venu bavarder avec son ami. Ils causaient près de la haie qui sépare votre jardin d’un bout de terrain réservé aux jardiniers. Or, dans la conversation, il fut question de l’oncle de ces demoiselles, et le domestique Édouard eut le tort de potiner sur M. Philippe Gaverel.

» — Un type qui amasse, qui amasse !… dit-il. Un avare, quoi ! Il a eu, dans le temps, des histoires avec le fisc. Alors, depuis cette époque, je sais qu’il cache des billets chez lui… Ça lui jouera un mauvais tour.

» Or, un moment plus tard, ils virent une petite flamme à travers la haie, puis ils sentirent une odeur de tabac. C’étaient des gens qui allumaient leur cigarette, assis de l’autre côté… Félicien Charles et Simon Lorient. Ils avaient tout entendu. »

Raoul demanda :

— Comment le savez-vous ?