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l’image de la femme nue

Ainsi donc, mon cher ami, il me faut faire face à deux attaques, qui agissent, selon moi, indépendamment et à l’insu l’une de l’autre, et qui peuvent même se contrarier, l’attaque d’Irène, personnage isolé, obéissant à des causes que j’ignore — et l’attaque principale dirigée par un homme.

Pour l’instant, Irène ne m’inquiète pas. Mais l’homme, et ceux qu’il représente, s’acharnent après moi. Ils défendent le butin qu’ils ont transporté ici, il y a vingt ans, et ils redoutent que je ne les démasque et que je ne découvre la Vénus dérobée. Ceux-là ne reculeront devant rien. Ma meilleure chance réside dans l’appui de Séphora. Quoi qu’il arrive, je la verrai cet après-midi.

À demain la fin de cette lettre, et le récit de mon entretien éventuel avec Séphora. En ce moment, j’aperçois d’ici les trois sœurs qui entrent dans l’eau. C’est un spectacle auquel leur aînée Flavie n’assiste jamais, mais dont je ne veux pas, moi, me priver une minute de plus.