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L’AIGUILLE CREUSE

avéré que ladite automobile était découverte et qu’il eût été impossible d’y entasser quatre grands tableaux sans que les employés du bac les eussent aperçus.

C’était tout probablement la même auto, mais alors la question se posait encore : qu’étaient devenus les quatre Rubens ?

Autant de problèmes que M. Filleul laissait sans réponse. Chaque jour ses subordonnés fouillaient le quadrilatère des ruines. Presque chaque jour il venait diriger les explorations. Mais de là à découvrir l’asile où Lupin agonisait — si tant est que l’opinion de Beautrelet fût juste, — de là à découvrir cet asile, il y avait un abîme que l’excellent magistrat n’avait point l’air disposé à franchir.

Aussi était-il naturel que l’on se retournât vers Isidore Beautrelet, puisque lui seul avait réussi à dissiper des ténèbres qui, en dehors de lui, se reformaient plus intenses et plus impénétrables. Pourquoi ne s’acharnait-il pas après cette affaire ? Au point où il l’avait menée, il lui suffisait d’un effort pour aboutir.


La question lui fut posée par un rédacteur du Grand Journal, qui s’introduisit dans le lycée Janson sous le faux nom de Bernod, correspondant de Beautrelet.