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L’AIGUILLE CREUSE
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— Oh ! tout cela n’était guère compliqué.

— Le reste l’est davantage, voulez-vous dire ? Je me rappelle en effet que, lors de notre première rencontre, vous aviez l’air d’en savoir plus long. Voyons, autant que je m’en souvienne, vous affirmiez que le nom du meurtrier vous était connu ?

— En effet.

— Qui donc a tué Jean Daval ? Cet homme est-il vivant ? Où se cache-t-il ?

— Il y a un malentendu entre nous, Monsieur le juge, ou plutôt un malentendu entre vous et la réalité des faits, et cela depuis le début. Le meurtrier et le fugitif sont deux individus distincts.

— Que dites-vous ? s’exclama M. Filleul. L’homme que M. de Gesvres a vu dans le boudoir et contre lequel il a lutté, l’homme que ces demoiselles ont vu dans le salon et sur lequel Mlle de Saint-Véran a tiré, l’homme qui est tombé dans le parc et que nous cherchons, cet homme-là n’est pas celui qui a tué Jean Daval ?

— Non.

— Avez-vous découvert les traces d’un troisième complice qui aurait disparu avant l’arrivée de ces demoiselles ?

— Non.