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L’AIGUILLE CREUSE
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— Alors, c’est que le chiffre 44…

À voix basse, tout en réfléchissant, Beautrelet continua :

— Voyons… Ganimard et moi, nous sommes là, tous les deux, à la dernière marche de l’escalier… il y en a 45… Pourquoi 45, tandis que le chiffre du document est 44 ? Coïncidence ? non… Dans toute cette affaire, il n’y a jamais eu de coïncidence, du moins involontaire. Ganimard, ayez la bonté de remonter d’une marche… C’est cela, ne quittez pas cette 44e marche. Et maintenant, je fais jouer le clou de fer. Et la bobinette cherra… Sans quoi j’y perds mon latin.

La lourde porte en effet tourna sur ses gonds. Une caverne assez spacieuse s’offrit à leurs regards.

— Nous devons être exactement sous le fort de Fréfossé, dit Beautrelet. Maintenant les couches de terre sont traversées. C’est fini de la brique. Nous sommes en pleine masse calcaire.

La salle était confusément éclairée par un jet de lumière qui provenait de l’autre extrémité. En s’approchant ils virent que c’était une fissure de la falaise, pratiquée dans un ressaut de la paroi, et qui formait comme une sorte d’observatoire. En face d’eux, à cin-