Page:Leblanc - L’Aiguille creuse, 1912.djvu/252

Cette page a été validée par deux contributeurs.
238
L’AIGUILLE CREUSE

— Oui.

— Vous savez ce qu’elles contenaient ?

— Oui.

— Vous pourriez nous le répéter ?

— Parfaitement. J’ai lu tout le livre avec beaucoup de curiosité, mais ces deux pages surtout m’ont frappée, étant donné l’intérêt des révélations, un intérêt considérable.

— Eh bien, parlez, madame, parlez, je vous en supplie. Ces révélations sont d’une importance exceptionnelle. Parlez, je vous en prie, les minutes perdues ne se retrouvent pas. L’Aiguille creuse…

— Oh ! c’est bien simple, l’Aiguille creuse veut dire…

À ce moment un domestique entra.

— Une lettre pour madame…

— Tiens… mais le facteur est passé.

— C’est un gamin qui me l’a remise.

Mme de Villemon décacheta, lut, et porta la main à son cœur, toute prête à tomber, soudain livide et terrifiée.

Le papier avait glissé à terre. Beautrelet le ramassa et, sans même s’excuser, il lut à son tour :

« Taisez-vous… sinon votre fils ne se réveillera pas… »

— Mon fils… mon fils… bégayait-elle, si