fouillis de paperasses, il y avait un petit livre recouvert de maroquin rouge. Il y appliqua son poing violemment, comme s’il défendait que personne au monde y touchât… et un peu aussi comme si lui-même n’osait le prendre.
— Eh bien, s’écria Massiban, tout ému.
— Je l’ai… le voilà… maintenant, ça y est…
— Mais le titre… êtes-vous sûr !
— Eh parbleu ! tenez.
Il montra les lettres d’or gravées dans le maroquin « Le mystère de l’Aiguille creuse ».
— Êtes-vous convaincu ? Sommes-nous enfin les maîtres du secret ?
— La première page… Qu’y a-t-il en première page ?
— Lisez : « Toute la vérité dénoncée pour la première fois. — Cent exemplaires imprimés par moi-même et pour l’instruction de la Cour. »
— C’est cela, c’est cela, murmura Massiban, la voix altérée, c’est l’exemplaire arraché aux flammes C’est le livre même que Louis XIV a condamné.
Ils le feuilletèrent. La première moitié racontait les explications données par le capitaine de Larbeyrie dans son journal.
— Passons, passons, dit Beautrelet qui avait hâte d’arriver à la solution.