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L’AIGUILLE CREUSE

ment, si vous ne parvenez pas à le déchiffrer, ne sert à rien puisque Louis XVI a détruit le livre qui en donnait l’explication.

— Oui, mais l’autre exemplaire, arraché aux flammes par le capitaine des gardes du roi Louis XIV, n’a pas été détruit.

— Qu’en savez-vous ?

— Prouvez le contraire.

Beautrelet se tut, puis lentement, les yeux clos, comme s’il cherchait à préciser et à résumer sa pensée, il prononça :

— Possesseur du secret, le capitaine des gardes commence par en livrer des parcelles dans le journal que retrouve son arrière-petit-fils. Puis le silence. Le mot de l’énigme, il ne le donne pas. Pourquoi ? Parce que la tentation d’user du secret s’infiltre peu à peu en lui, et qu’il y succombe. La preuve ? Son assassinat. La preuve ? Le magnifique joyau découvert sur lui et que, indubitablement, il avait tiré de tel trésor royal dont la cachette, inconnue de tous, constitue précisément le mystère de l’Aiguille creuse. Lupin me l’a laissé entendre : Lupin ne mentait pas.

— De sorte, Beautrelet, que vous concluez ?

— Je conclus qu’il faut faire autour de cette histoire le plus de publicité