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L’AIGUILLE CREUSE
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eu la tentation de retirer de la cheminée, avant que le feu ne l’atteignît, un autre des exemplaires.

« Six mois après, ce capitaine fut ramassé sur la grand-route de Gaillon à Mantes. Ses assassins l’avaient dépouillé de tous ses vêtements, oubliant toutefois dans sa poche droite un bijou que l’on y découvrit par la suite, un diamant de la plus belle eau et d’une valeur considérable.

« Dans ses papiers, on retrouva une note manuscrite. Il n’y parlait point du livre arraché aux flammes, mais il donnait un résumé des premiers chapitres. Il s’agissait d’un secret qui fut connu des rois d’Angleterre, perdu par eux au moment où la couronne du pauvre fou Henri VI passa sur la tête du duc d’York, dévoilé au roi de France Charles VII par Jeanne d’Arc, et qui, devenu secret d’État, fut transmis de souverain en souverain par une lettre chaque fois recachetée, que l’on trouvait au lit de mort du défunt avec cette mention : « Pour le roy de France. »

« Ce secret concernait l’existence et déterminait l’emplacement d’un trésor formidable, possédé par les rois, et qui s’accroissait de siècle en siècle.