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L’AIGUILLE CREUSE
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l’homme, la veilleuse qui s’éteint, le bruit d’une lutte… Beautrelet accourut. Les deux corps avaient roulé sur les dalles. Il voulut se pencher. Mais il entendit un gémissement rauque, un soupir, et aussitôt un des adversaires se releva qui lui saisit le bras.

— Vite… Allons-y.

C’était Valméras.

Ils montèrent deux étages et débouchèrent à l’entrée d’un corridor qu’un tapis recouvrait.

— À droite, souffla Valméras… la quatrième chambre sur la gauche.

Bientôt ils trouvèrent la porte de cette chambre. Comme ils s’y attendaient, le captif était enfermé à clef. Il leur fallut une demi-heure, une demi-heure d’efforts étouffés, de tentatives assourdies pour forcer la serrure. Enfin ils entrèrent.

À tâtons, Beautrelet découvrit le lit. Son père dormait.

Il le réveilla doucement.

— C’est moi, Isidore… et un ami… Ne crains rien… lève-toi… pas un mot…

Le père s’habilla, mais au moment de sortir, il leur dit à voix basse :

— Je ne suis pas seul dans le château…