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L’AIGUILLE CREUSE

R. de Val, et le nom de la ville, Lion… Lion-sur-Mer… peut-être.

Isidore, en effet, avait retourné le carton, et lisait cette petite note, de sa propre écriture :

R. de Val — 3.4 — Lion.

Il garda le silence durant quelques minutes, il reprit :

— Mon père ne vous avait pas encore fait voir cet instantané ?

— Ma foi, non… et ça m’a étonné quand j’ai vu ça hier… car votre père nous parlait si souvent de vous !

Un nouveau silence, très long. Froberval murmura :

— C’est que j’ai affaire à l’atelier… Nous pourrions peut-être bien rentrer…

Il se tut. Isidore n’avait pas quitté des yeux la photographie, l’examinant dans tous les sens. Enfin, le jeune homme demanda :

— Est-ce qu’il existe, à une petite lieue en dehors de la ville, une auberge du Lion-d’Or ?

— Oui, mais oui, à une lieue d’ici.

— Sur la route de Valognes, n’est-ce pas ?

— Sur la route de Valognes, en effet.

— Eh bien, j’ai tout lieu de supposer que cette auberge fut le quartier général des amis de Lupin. C’est de là qu’ils sont entrés en relation avec mon père.