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L’AIGUILLE CREUSE

barbouille d’encre un coin de feuille ? ou bien était-ce deux mots magiques par lesquels toute la grande aventure de l’aventurier Lupin prendrait son véritable sens ? On ne savait rien.

On allait savoir. Depuis plusieurs jours les feuilles annonçaient l’arrivée de Beautrelet. La lutte était près de recommencer, et, cette fois, implacable de la part du jeune homme qui brûlait de prendre sa revanche.


Et justement son nom, en gros caractères, attira mon attention. Le Grand Journal inscrivait en tête de ses colonnes la note suivante :

Nous avons obtenu de M. Isidore Beautrelet qu’il nous réservât la primeur de ses révélations. Demain mercredi, avant même que la justice en soit informée, le Grand Journal publiera la vérité intégrale sur le drame d’Ambrumésy. »

— Cela promet, hein ? Qu’en pensez-vous, mon cher ?

Je sursautai dans mon fauteuil. Il y avait près de moi sur la chaise voisine quelqu’un que je ne connaissais pas.

Je me levai et cherchai une arme des yeux. Mais comme son attitude semblait tout à fait