Page:Leblanc - L’Agence Barnett et Cie, 1933.djvu/24

Cette page a été validée par deux contributeurs.
16
L’AGENCE BARNETT ET Cie

confier les perles à quelqu’un, et qu’il doit les avoir cachées dans un coin quelconque de son appartement. Une recherche méthodique vous les livrera. Mon ami Béchoux me semble tout indiqué pour cette petite besogne professionnelle. Un mot encore. Au cas où vous auriez besoin de moi, téléphonez à l’Agence, ce soir, de neuf à dix. Je vous salue, madame. »

De nouveau, il lui baisa la main, sans qu’elle osât esquisser la moindre résistance. Puis il partit d’un pas sautillant, en se dandinant sur ses hanches avec satisfaction. Bientôt la porte de la cour fut refermée.

Le soir même, Valérie mandait l’inspecteur Béchoux, dont la présence continuelle à l’hôtel Assermann ne pouvait paraître que naturelle, et les recherches commencèrent. Béchoux, policier estimable, élève du fameux Ganimard, et qui travaillait selon les méthodes courantes, divisa la chambre, le cabinet de toilette et le bureau particulier en secteurs qu’il visita tour à tour. Un collier à trois rangs de perles constitue une masse qu’il n’est pas possible de celer, surtout à des gens du métier comme lui. Cependant, après huit jours d’efforts acharnés, après des nuits aussi, où profitant de ce que le baron Assermann avait l’habitude de prendre des soporifiques, il explorait le lit lui-même et le dessous du lit, l’inspecteur Béchoux se découragea. Le collier ne pouvait être dans l’hôtel.

Malgré ses répugnances, Valérie pensait à reprendre contact avec l’Agence Barnett et à demander secours à l’intolérable personnage. Qu’importait que celui-ci lui baisât la main et l’appelât chère baronne, s’il parvenait au but ?