Page:Leblanc - L’Agence Barnett et Cie, 1933.djvu/13

Cette page a été validée par deux contributeurs.

L’AGENCE BARNETT & Cie


I

LES GOUTTES QUI TOMBENT

Le timbre de la cour, au bas du vaste hôtel que la baronne Assermann occupait dans le faubourg Saint-Germain, retentit. La femme de chambre arriva presque aussitôt, apportant une enveloppe.

« Il y a là un monsieur que Madame a convoqué pour quatre heures. »

Mme Assermann décacheta l’enveloppe et lut ces mots imprimés sur une carte : Agence Barnett et Cie. Renseignements gratuits.

« Conduisez ce monsieur dans mon boudoir. »

Valérie — la belle Valérie, comme on l’appelait depuis plus de trente ans, hélas ! — était une personne épaisse et mûre, richement habillée, minutieusement fardée, qui avait conservé de grandes prétentions. Son visage exprimait de l’orgueil, parfois de la dureté, souvent une certaine candeur qui n’était point sans charme. Femme du >