Page:Leblanc - L’Agence Barnett et Cie, 1933.djvu/125

Cette page a été validée par deux contributeurs.
117
LES DOUZE AFRICAINES DE BÉCHOUX

L’inspecteur Béchoux rougit. Ne pas protester, c’était se rendre complice. Mais, d’autre part, il sentait dans sa poche le précieux paquet des douze Africaines et il savait que, sans l’intervention de Barnett, elles eussent été perdues. Était-ce le moment de se fâcher et d’entrer en lutte ?

« Que se passe-t-il ? demanda Barnett. Tu n’es pas content ?

— Mais si, mais si, affirma l’infortuné Béchoux. Je suis enchanté.

— Alors, puisque tout va bien, souris. »

Béchoux sourit lâchement.

« À la bonne heure, s’écria Barnett. C’est un plaisir de te rendre service et je te remercie de m’en avoir donné l’occasion. Maintenant, mon vieux, séparons-nous. Tu dois être très occupé, et moi j’attends la visite d’une dame.

— Adieu, dit Béchoux, en se dirigeant vers la porte.

— À bientôt ! » fit Barnett.

Béchoux sortit, enchanté comme il disait, mais la conscience mal à l’aise, et résolu à fuir le damné personnage.

Dehors, au tournant de la rue voisine, il avisa la jolie dactylographe qui était certes la dame attendue par Barnett.

Deux jours plus tard, d’ailleurs, il aperçut Barnett au cinéma, en compagnie de la non moins jolie Mlle Haveline, professeur de flûte…