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L’AGENCE BARNETT ET Cie

« L’inspecteur Béchoux est là ? Appelez-le… Tout de suite… Au galop… C’est un de mes clients… Pas une seconde à perdre. Allo ! l’inspecteur Béchoux ? C’est M. Gassire qui vous téléphone, Béchoux. Oui, ça va bien… ou plutôt non… On m’a volé des titres, un paquet… Je vous attends. Hein ? Quoi ? Impossible ? Vous partez en congé ? Mais je m’en fiche de votre congé ! Rappliquez au galop, Béchoux… au galop ! vos douze actions des Mines Africaines étaient dans le paquet ! »

M. Gassire entendit au bout de la ligne un formidable : « Nom de… ! » qui le rassura pleinement sur les intentions et sur la promptitude de l’inspecteur Béchoux. En effet, quinze minutes plus tard, l’inspecteur Béchoux arrivait en coup de vent, la figure décomposée, et se ruait sur l’homme d’affaires.

« Mes Africaines !… Toutes mes économies ! Où sont-elles ?

— Volées ! avec les titres de mes clients… avec tous mes titres à moi !

— Volées !

— Oui, dans ma chambre, il y a une demi-heure.

— Crebleu ! mais qu’est-ce que mes Africaines faisaient dans votre chambre ?

— J’ai retiré le paquet, hier, de mon coffre du Crédit Lyonnais, pour les confier à une banque. C’était plus commode. Et j’ai eu tort… »

Béchoux lui appliqua sur l’épaule une main de fer.

« Vous êtes responsable, Gassire. Vous me rembourserez.

— Avec quoi ? Je suis ruiné.