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LES DOUZE AFRICAINES DE BÉCHOUX

Dès que son ordre fut exécuté, il descendit en hâte, haletant, éperdu.

« Eh bien, Sarlonat, personne ?…

— Personne, monsieur Gassire. »

Il courut jusqu’à la loge de la concierge, qui se trouvait entre le bas de l’escalier et une courette obscure. La concierge balayait.

« On m’a volé, madame Alain ! s’exclama-t-il. Personne n’est venu se cacher ici ?

— Mais non, monsieur Gassire, balbutia la grosse femme, ahurie.

— Où mettez-vous la clef de mon appartement ?

— Ici, monsieur Gassire, derrière la pendule. Du reste, on n’a pas pu la prendre, puisque je n’ai pas bougé de ma loge depuis une demi-heure.

— Alors, c’est que le voleur, au lieu de descendre, a remonté l’escalier. Ah ! c’est effroyable ! »

Nicolas Gassire revint près de l’entrée. Ses deux autres employés arrivaient. En quelques phrases essoufflées, il leur donna, en toute hâte, ses instructions. Personne ne devait passer, ni dans un sens ni dans l’autre, avant qu’il ne fût de retour.

« Compris, hein, Sarlonat ? »

Aussitôt, il escalada l’étage et s’engouffra chez lui.

« Allo, hurla-t-il en empoignant le cornet du téléphone… Allo ! la Préfecture de police… Mais, mademoiselle, je ne vous demande pas la Préfecture ! je vous demande le café de la Préfecture… Le numéro ? Je ne sais pas… Vite… Les renseignements… Au galop, mademoiselle. »

Il réussit enfin à obtenir le patron du café et proféra :