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LES DOUZE AFRICAINES DE BÉCHOUX

« Vite, monsieur le baron, s’écria Barnett, un cordial pour Béchoux… il n’est pas à son aise. »

M. de Gravières donna des ordres. On déboucha une bouteille de vieux vin. Béchoux en but un verre. M. le curé également. M. de Gravières vida le reste…


V

LES DOUZE AFRICAINES DE BÉCHOUX

Le premier soin de M. Gassire, en s’éveillant, fut de vérifier si le paquet de titres, rapporté par lui la veille au soir, se trouvait bien sur la table de nuit où il l’avait déposé.

Rassuré, il se leva et fit sa toilette.

Nicolas Gassire, petit homme gras de corps et maigre de visage, exerçait, dans le quartier des Invalides, la profession d’homme d’affaires et groupait autour de lui une clientèle de gens sérieux qui lui confiaient leurs économies, et auxquels il servait de jolis intérêts, grâce à d’heureuses spéculations de Bourse et à de secrètes opérations usuraires.

Il occupait, au premier étage d’une étroite et vieille maison dont il était propriétaire, un appartement composé d’une antichambre, d’une chambre, d’une salle à manger à usage de cabinet de consultation, d’une pièce