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« Oh ! dit François aussitôt, ce n’est pas cette main que j’ai vue.  »

Et il ajouta tout bas :

« Comme celle-là est belle !  »

Soudain Véronique sentit qu’il la prenait dans les siennes d’un geste rapide, et il s’écria :

« Oh ! est-ce possible ! est-ce possible ! » Il l’avait retournée, et il écartait les doigts pour que la paume fût bien découverte. Il murmura :

« La cicatrice !… elle est là… toute blanche… »

Alors un grand trouble envahit Véronique. Elle se souvenait du registre tenu par Stéphane Maroux, et de certains détails retracés par lui et que François devait avoir lus. Un de ces détails, c’était cette cicatrice qui rappelait une ancienne blessure assez grave.

Elle sentit les lèvres de l’enfant qui se posaient sur sa main, doucement d’abord, puis avec une ardeur passionnée et des larmes abondantes, et elle l’entendit qui balbutiait :

« Oh ! maman… maman chérie… ma chère maman. »