de partout son casque et son uniforme, surveillait l’horizon.
Tout cela fut décidé et exécuté en l’espace de quelques minutes, sans discussion et sans que l’on s’arrêtât aux détails de l’entreprise.
— À la grâce de Dieu ! s’exclama Paul lorsqu’il fut au volant. Vous êtes prêts à mener l’aventure jusqu’au bout, mes amis ?
— Et même au delà, sergent, fit auprès de lui une voix qu’il reconnut.
C’était Bernard d’Andeville, le frère d’Élisabeth. Bernard appartenant à la neuvième compagnie, Paul avait réussi depuis leur rencontre à l’éviter, ou du moins à ne pas lui parler. Mais il savait que le jeune homme se battait bien.
— Ah ! c’est toi, dit-il.
— En chair et en os, s’écria Bernard. Je suis venu avec mon lieutenant, et lorsque je t’ai vu monter dans l’auto et emmener ceux qui se présentaient, tu comprends si j’ai saisi l’occasion !
Et il ajouta, d’un ton qui s’embarrassait :
— L’occasion de faire un joli coup sous tes ordres, et l’occasion de te parler, Paul… car je n’ai pas eu de chance jusqu’ici… Il m’a même semblé que tu n’étais pas avec moi… comme je l’espérais…
— Mais si, mais si, articula Paul… seulement, les préoccupations…
— Au sujet d’Élisabeth, n’est-ce pas ?
— Oui.
— Je comprends. Tout de même cela n’explique pas qu’il y ait entre nous… comme une gêne…
À ce moment, l’Alsacien prescrivit :