teux, à certains déjeuners sur l’herbe qu’ils organisaient jadis avec leurs amis.
Cette accumulation de sacrifices, jointe à l’extrême chaleur, exaspéra leurs caractères et tendit leurs rapports. Contraints à une solitude constante, ils devinrent irascibles. Ils se querellaient à tout propos pour passer leur mauvaise humeur. Céline était à la fois le point de départ et le sujet de ces disputes, et ils se l’envoyaient à la tête comme une injure suprême :
— Tais-toi donc, disait François, tu es plus criarde que ta pimbêche de fille.
Berthe répondait :
— Ta fille, ta fille, tu pourrais bien dire la tienne, je ne t’ai pas demandé de me la faire, moi.
Il bondissait :
— Madame se plaint peut-être que je l’aie violée ? Alors, pourquoi me menais-tu à Bon-Secours, et pleurnichais-tu aux pieds de la Sainte Vierge ? Sois donc franche et avoue que tu es ravie d’avoir pondu ta Céline.
— Moi, ravie ! ripostait Berthe indignée, c’est plutôt toi, tu ne te rappelles donc pas tes simagrées en public, tes soupirs : « Oh ! mon Dieu,