Page:Leblanc - Des couples, 1890.djvu/148

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
143
les époux dumouchel

D’un geste solennel il saisit la main de Berthe et dit :

— Merci, ma femme.

Berthe, couchée, la peau luisante, les traits tirés, des mèches de cheveux pleurant sur ses joues, souriait, attendrie. Son menton dessinait une courbe grasse doublée d’un énorme bourrelet de chair qui se perdait dans l’épaisseur molle et laiteuse du cou et de la poitrine. Plus bas, à l’endroit du ventre, les draps se soulevaient. Malgré eux leurs yeux se fixèrent sur cette bosse. Ils se regardèrent. Dumouchel ricana. Mais elle, confuse, se récria :

— Ah ! non, pas encore.