continua Dumouchel, avec Rodin, mon collègue au balayage…
Berthe se leva pour procéder à sa toilette.
— …Et Rodin me disait : « Il est impossible d’obtenir une propreté complète, même dans les grandes artères. Voyez-vous, il faudrait un balayeur derrière chaque passant. »
Il se tut, réfléchit, puis conclut :
— Il n’y aurait qu’un remède, condamner à une amende quiconque attente à la propreté des rues, est-ce ton avis ?
Sa femme, qui se recouchait, répéta : « Pour sûr. »
Il y eut un silence. Berthe, préoccupée, songeait Depuis quelques jours, un secret lui pesait, qui tantôt la rendait rêveuse, tantôt vive, ardente, exubérante. Elle ouvrit la bouche pour le confier à son mari. Puis elle hésita. Après tout, elle se trompait peut-être. Est-on jamais certain de ces choses-là ? Pourtant elle pensa au bonheur qu’éprouverait François à cette nouvelle, et se décida.
— Dumouchel, dit-elle.
Il répondit : — Quoi ?
Elle articula gravement :