Mais une minute après, il se ravisait en songeant qu’un rival se moquait de lui peut-être, et il combinait des vengeances terribles. Toute la matinée, il fut taciturne, maussade, irritable, et finalement rentra chez lui, toujours irrésolu.
Au déjeuner, son silence frappa Mme Fouque. Elle lui demanda : « Qu’est-ce que tu as ? »
Il répondit : « Rien, que veux-tu que j’aie ? »
Puis, se levant, il prononça négligemment :
— Tu te promènes, aujourd’hui ?
— Oui, un peu.
— De quel côté ?
Elle eut l’air de réfléchir et dit :
— J’ai envie de faire un tour dans les bois. Le temps est si beau.
Décontenancé, il balbutia : « Ah… ah… tu iras dans les bois, » et il sortit pour cacher son trouble.
Il se dirigea vers le cercle. Un sentiment obscur l’y entraînait, le besoin d’un confident qui mettrait un terme à ses tergiversations. Et aussi germait en lui le désir instinctif d’exposer son cas, d’intéresser quelqu’un à sa personne et à ses actes.
M. Fouque, entrepreneur à Caudebec-en-