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GENTLEMAN-CAMBRIOLEUR

plaque de tôle s’écarta insensiblement. Il put constater qu’il se trouvait juste entre les deux roues.

Il attendit, l’œil aux aguets. La voiture monta au pas le boulevard Saint-Michel. Au carrefour Saint-Germain, elle s’arrêta. Le cheval d’un camion s’était abattu. La circulation étant interrompue, très vite ce fut un encombrement de fiacres et d’omnibus.

Arsène Lupin passa la tête. Une autre voiture pénitentiaire stationnait le long de celle qu’il occupait. Il souleva davantage la tôle, mit le pied sur un des rayons de la grande roue et sauta à terre.

Un cocher le vit, s’esclaffa de rire, puis voulut appeler. Mais sa voix se perdit dans le fracas des véhicules qui s’écoulaient de nouveau. D’ailleurs Arsène Lupin était loin déjà.

Il avait fait quelques pas en courant ; mais sur le trottoir de gauche, il se retourna, jeta un regard circulaire, sembla prendre le vent, comme quelqu’un qui ne sait encore trop quelle direction il va suivre. Puis, résolu, il mit les mains dans ses poches, et de l’air insouciant d’un promeneur qui flâne, il continua de monter le boulevard.

Le temps était doux, un temps heureux et léger d’automne. Les cafés étaient pleins. Il s’assit à la terrasse de l’un d’eux.

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