— Le moyen est original.
— Et combien facile ! Supposons qu’un jour, ledit propriétaire reçoive une lettre, l’avertissant de ce que trame contre lui un nommé Arsène Lupin, cambrioleur réputé. Que fera-t-il ?
— Il enverra la lettre au procureur.
— Qui se moquera de lui, puisque le dit Lupin est actuellement sous les verrous. Donc, affolement du bonhomme, lequel est tout prêt à demander secours au premier venu, n’est-il pas vrai ?
— Cela est hors de doute.
— Et s’il lui arrive de lire dans une feuille de chou qu’un policier célèbre est en villégiature dans la localité voisine…
— Il ira s’adresser à ce policier.
— Vous l’avez dit. Mais, d’autre part, admettons qu’en prévision de cette démarche inévitable, Arsène Lupin ait prié l’un de ses amis les plus habiles de s’installer à Caudebec, d’entrer en relations avec un rédacteur du Réveil, journal auquel est abonné le baron, de laisser entendre qu’il est un tel, le policier célèbre, qu’adviendra-t-il ?
— Que le rédacteur annoncera dans le Réveil la présence à Caudebec du dit policier.
— Parfait, et de deux choses l’une : ou bien le poisson — je veux dire Cahorn — ne mord pas à l’hameçon, et alors rien ne se passe. Ou bien, et