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GENTLEMAN-CAMBRIOLEUR

les deux croisées. Si personne n’avait eu soin de les vérifier, elles devaient céder à l’effort, car lui, au cours de l’après-midi, en avait tourné l’espagnolette de façon qu’elle n’entrât plus dans les gâches.

Les croisées cédèrent. Alors, avec des précautions infinies, il les entrebâilla davantage. Dès qu’il put glisser la tête, il s’arrêta. Un peu de lumière filtrait entre les deux rideaux mal joints : il aperçut Gervaise et Ludovic assis à côté du coffre.

Ils n’échangeaient que de rares paroles et à voix basse, absorbés par leur travail. Arsène calcula la distance qui le séparait d’eux, établit les mouvements exacts qu’il lui faudrait faire pour les réduire l’un après l’autre à l’impuissance, avant qu’ils n’eussent le temps d’appeler au secours, et il allait se précipiter, lorsque Gervaise dit :

— Comme la pièce s’est refroidie depuis un instant ! Je vais me mettre au lit. Et toi ?

— Je voudrais finir.

— Finir ! Mais tu en as pour la nuit.

— Mais non, une heure au plus.

Elle se retira. Vingt minutes, trente minutes passèrent. Arsène poussa la fenêtre un peu plus. Les rideaux frémirent. Il poussa encore. Ludovic se retourna, et, voyant les rideaux gonflés par le vent, se leva pour fermer la fenêtre…