Page:Leblanc - Arsène Lupin gentleman-cambrioleur.djvu/232

Cette page a été validée par deux contributeurs.
232
ARSÈNE LUPIN


— Mais, l’opposition ? objecta Lupin, très étonné.

— Oh ! elle ne frappe pas tous les titres.

Elle écarta le battant. Sur les rayons s’entassaient des portefeuilles ceinturés de sangles. Elle en saisit un. Mais son mari protesta.

— Non, non, Gervaise, ce serait de la folie de vendre de l’Extérieure. Elle va monter… Tandis que la Rente est au plus haut. Qu’en pensez-vous, mon cher ami ?

Le cher ami n’avait aucune opinion, cependant il conseilla le sacrifice de la Rente. Alors elle prit une autre liasse, et, dans cette liasse, au hasard, un papier. C’était un titre 3% de 1.374 francs. Ludovic le mit dans sa poche. L’après-midi, accompagné de son secrétaire, il fit vendre ce titre par un agent de change et toucha quarante-six mille francs.

Quoi qu’en eût dit Gervaise, Arsène Lupin ne se sentait pas chez lui. Bien au contraire, sa situation dans l’hôtel Imbert le remplissait de surprise. À diverses occasions, il put constater que les domestiques ignoraient son nom. Ils l’appelaient monsieur. Ludovic le désignait toujours ainsi : « Vous préviendrez monsieur… Est-ce que monsieur est arrivé ? » Pourquoi cette appellation énigmatique ?

D’ailleurs, après l’enthousiasme du début, les Imbert lui parlaient à peine, et, tout en le