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ARSÈNE LUPIN

suivant du doigt le contour des épaules et de la figure, et palpant certaines parties de l’image.

Mais brusquement il sauta de sa chaise et s’éloigna du mur. Un bruit de pas retentissait. Sur le seuil apparut M. Andermatt.

Le banquier jeta un cri de surprise.

— Vous ! Vous ! C’est vous qui m’avez appelé ?

— Moi ? mais pas du tout, protesta Varin d’une voix cassée qui me rappela celle de son frère, c’est votre lettre qui m’a fait venir.

— Ma lettre !

— Une lettre signée de vous, où vous m’offrez…

— Je ne vous ai pas écrit.

— Vous ne m’avez pas écrit !

Instinctivement Varin se mit en garde, non point contre le banquier, mais contre l’ennemi inconnu qui l’avait attiré dans ce piège. Une seconde fois ses yeux se tournèrent de notre côté, et, rapidement, il se dirigea vers la porte.

M. Andermatt lui barra le passage.

— Que faites-vous donc, Varin ?

— Il y a là-dessous des machines qui ne me plaisent pas. Je m’en vais. Bonsoir.

— Un instant !

— Voyons, Monsieur Andermatt, n’insistez pas, nous n’avons rien à nous dire.

— Nous avons beaucoup à nous dire et l’occasion est trop bonne…