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ARSÈNE LUPIN

— Voulez-vous me permettre, Madame, de vous poser quelques questions ?

— Oh ! oui, s’écria-t-elle, comme cela je parlerai.

— Vous parlerez… quelles que soient ces questions ?

— Quelles qu’elles soient.

Il réfléchit et prononça :

— Vous connaissiez Louis Lacombe ?

— Oui, par mon mari.

— Quand l’avez-vous vu pour la dernière fois ?

— Le soir où il a dîné chez nous.

— Ce soir-là, rien n’a pu vous donner à penser que vous ne le verriez plus ?

— Non. Il avait bien fait allusion à un voyage en Russie, mais si vaguement !

— Vous comptiez donc le revoir ?

— Le surlendemain, à dîner.

— Et comment expliquez-vous cette disparition ?

— Je ne l’explique pas.

— Et M. Andermatt ?

— Je l’ignore.

— Cependant…

— Ne m’interrogez pas là-dessus.

— L’article de l’Écho de France semble dire…

— Ce qu’il semble dire, c’est que les frères Varin ne sont pas étrangers à cette disparition.

— Est-ce votre avis ?