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GENTLEMAN-CAMBRIOLEUR


— Monsieur, en voyage, dans un café, le Gil Blas m’est tombé sous les yeux. J’ai lu votre article. Il m’a intéressé… beaucoup.

— Je vous remercie.

— Et je suis revenu.

— Ah !

— Oui, pour vous parler. Tous les faits que vous avez racontés sont-ils exacts ?

— Absolument exacts.

— Il n’en est pas un seul qui soit de votre invention ?

— Pas un seul.

— En ce cas j’aurais peut-être des renseignements à vous fournir.

— Je vous écoute.

— Non.

— Comment, non ?

— Avant de parler, il faut que je vérifie s’ils sont justes.

— Et pour les vérifier ?

— Il faut que je reste seul dans cette pièce.

Je le regardai avec surprise.

— Je ne vois pas très bien…

— C’est une idée que j’ai eue en lisant votre article. Certains détails établissent une coïncidence vraiment extraordinaire avec une autre aventure que le hasard m’a révélée. Si je me suis trompé, il est préférable que je garde le silence. Et l’unique moyen de le savoir, c’est que je reste seul…

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