n’était point chargée, les deux dernières lettres furent envoyées selon le règlement, la première datée de Saint-Germain, l’autre de Suresnes. L’expéditeur signa d’abord Anquety, puis Péchard. Les adresses qu’il donna étaient fausses.
Au bout de six ans, Henriette mourut. L’énigme demeura entière.
Tous ces événements sont connus du public. L’affaire fut de celles qui passionnèrent l’opinion, et c’est un destin étrange que celui de ce collier, qui, après avoir bouleversé la France à la fin du dix-huitième siècle, souleva encore tant d’émotion un siècle plus tard. Mais ce que je vais dire est ignoré de tous, sauf des principaux intéressés et de quelques personnes auxquelles le comte demanda le secret absolu. Comme il est probable qu’un jour ou l’autre elles manqueront à leur promesse, je n’ai, moi, aucun scrupule à déchirer le voile et l’on aura ainsi, en même temps que la clef de l’énigme, l’explication de la lettre publiée par les journaux d’avant-hier matin, lettre extraordinaire qui ajoutait encore, si c’est possible, un peu d’ombre et de mystère aux obscurités de ce drame.
Il y a cinq jours de cela. Au nombre des invités qui déjeunaient chez M. de Dreux--