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— Aucune adresse… « Boulevard Malesherbes… avenue de Messine… double pourboire… » Voilà tout.

Mais, pendant ce temps, sans perdre une minute, M. Gerbois avait sauté dans la première voiture qui passait.

— Cocher, au métro de la Concorde.

Le professeur sortit du métro place du Palais-Royal, courut vers une autre voiture et se fit conduire place de la Bourse. Deuxième voyage en métro, puis, avenue de Villiers, troisième voiture.

— Cocher, 25, rue Clapeyron.

Le 25 de la rue Clapeyron est séparé du boulevard des Batignolles par la maison qui fait l’angle. Il monta au premier étage et sonna. Un monsieur lui ouvrit.

— C’est bien ici que demeure Me Detinan ?

— C’est moi-même. Monsieur Gerbois, sans doute.

— Parfaitement.

— Je vous attendais, Monsieur. Donnez-vous la peine d’entrer.

Quand M. Gerbois pénétra dans le bureau de l’avocat, la pendule marquait trois heures, et tout de suite il dit :

— C’est l’heure qu’il m’a fixée. Il n’est pas là ?

— Pas encore.

M. Gerbois s’assit, s’épongea le front, regarda sa montre comme s’il ne connaissait pas l’heure, et reprit anxieusement :

— Viendra-t-il ?

L’avocat répondit :

— Vous m’interrogez, Monsieur, sur la