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— Quoi qu’il arrive. Je ne sais plus son nom ni son adresse.

— Merci. Et au revoir. Car on se reverra, n’est-ce pas, Monsieur Sholmès ?

— Je n’en doute pas.

Il y eut entre l’Anglais et Ganimard une explication assez agitée à laquelle Sholmès coupa court avec une certaine brusquerie.

— Je regrette beaucoup, M. Ganimard, de n’être point de votre avis. Mais je n’ai pas le temps de vous convaincre. Je pars pour l’Angleterre dans une heure.

— Cependant… la Dame blonde ?…

— Je ne connais pas cette personne.

— Il n’y a qu’un instant…

— C’est à prendre ou à laisser. Je vous ai déjà livré Lupin. Voici le diamant bleu… que vous aurez le plaisir de remettre vous-même à la comtesse de Crozon. Il me semble que vous n’avez pas à vous plaindre.

— Mais la Dame blonde ?

— Trouvez-la.

Il enfonça son chapeau sur sa tête et s’en alla rapidement, comme un monsieur qui n’a pas coutume de s’attarder lorsque ses affaires sont finies.

— Bon voyage, maître, cria Lupin. Et croyez bien que je n’oublierai jamais les relations cordiales que nous avons entretenues. Mes amitiés à M. Wilson.

Il n’obtint aucune réponse et ricana :

— C’est ce qui s’appelle filer à l’anglaise. Ah ! ce digne insulaire ne possède pas cette fleur de courtoisie par laquelle nous nous distinguons. Pensez un peu, Ganimard, à la sortie qu’un Français eût effectuée en