tandines ; avec Suzanne Gerbois, enfin, qui se trouvait de passage à Paris et qu’il interrogea sur la Dame Blonde.
Puis il s’occupa des deux immeubles qui encadraient l’hôtel de l’avenue Henri-Martin. Aucun des locataires du 132 ne rentrant à Paris avant la fin d’octobre, il s’informa auprès de la concierge du 136, qui lui donna tous les renseignements nécessaires.
À la suite de cet entretien, Herlock monta au quatrième étage, et fut reçu par M. Dalbret, gros industriel de Saint-Denis, auquel il expliqua nettement l’objet de sa visite.
— En deux mots, Monsieur, conclut-il, reconnaissez-vous, comme vous ayant appartenu, cette bouteille de Château-Berliquet 1884 ?
M. Dalbret répondit :
— Je possède du Château-Berliquet 1884 dont les bouteilles sont identiques à celle-ci. Mais comment pourrais-je affirmer que celle-ci est une des miennes ?
— Vous n’en savez pas le compte ?
— Si, et c’est bien le hasard qui nous sert. Avant-hier, j’avais quelques amis à dîner, et j’ai monté moi-même trois bouteilles de Château-Berliquet. Il doit en rester deux dans le buffet de la salle à manger. Si vous voulez vous en assurer avec moi…
Sholmès l’accompagna. Dans le buffet se trouvaient les deux bouteilles. Après un examen minutieux, Sholmès déboucha l’une d’elles, et remplit un verre à bordeaux. M. Dalbret le dégusta et s’écria aussitôt :
— Il n’y a pas de doute, on a changé ce vin.
— Impossible, le bouchon était intact. C’est l’étiquette qu’on a changée. On a collé une étiquette « Château-Berliquet » sur la première bouteille venue.
— Qui ?
— Un de vos domestiques.
— J’ai la même cuisinière depuis cinq ans. Quant au valet de chambre, qui me servait depuis un an, j’en étais fort satisfait.
— Il vous a donc quitté ?
— Oui.
— Quand ?
— Hier.
— Ah ! et pour quelle raison ?
— Une dépêche qu’il a reçue… Sa mère est malade.
— Il vous a laissé son adresse ?
— Ma foi, non.
ilson fait la douloureuse expérience des dangers des rues
Herlock prit congé de M. Dalbret. Dehors, Wilson l’attendait. Il lui dit, comme si Wilson avait assisté à l’entretien.
— L’indice est sérieux… cette bouteille, ce départ subit du domestique…
— L’indice est sérieux en effet, dit Wil-