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ARMELLE ET CLAUDE

de Claude n’avait-elle eu aucune suite apparente. Ils affectaient de la traiter en incident négligeable dont il était naturel qu’ils eussent exagéré l’importance, mais auquel la moindre réflexion restituait sa valeur d’étourderie lien excusable. Ils ne prétendaient vraiment qu’à l’élimination progressive de leurs instincts. La chair dresse des embûches qu’ignore notre conscience. Il suffit de n’y pas succomber.

Combien d’indices cependant les obligeaient à discerner l’atteinte nouvelle que ce fait dédaigné portait à leur harmonie ! Pourquoi fuyaient-ils l’ombre, si favorable à ceux qui s’aiment, le crépuscule où s’alanguissent les rêves ? Pourquoi ne cherchaient-ils plus ensemble les beaux spectacles de l’horizon, ni la douceur du silence devant les flammes du foyer, ni rien enfin de tout ce qui provoque l’émotion bienfaisante ? Avaient-ils peur de s’attendrir qu’ils ne se voyaient qu’aux heures claires et sèches du jour ?

Claude se débattait contre l’attaque opi-