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IX


Depuis trois heures, par les marais et les plaines monotones, à travers des villages misérables, ils chevauchaient. Ils allaient vers le Nord, vers la Bretagne. Leurs bêtes étaient maigres et nerveuses, d’allure égale et de marche allongée. Derrière les selles, se gonflaient des porte-manteaux et devant Claude, en outre, pendait une paire de sacoches.

Ils arrivèrent au bord de la Vilaine. Un bac les passa, dont la chaîne glissait en grinçant le long d’un fil de fer tendu d’une rive à l’autre. S’étant reposés sur la berge et rafraîchis dans la grande coulée d’air vif qui circule à l’embouchure des fleuves, ils repartirent Le pays leur plut davantage, pierreux et accidenté maintenant, avec des