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au petit village d’Apremont, morte de chagrin…

— Appelle-la donc ! reprit Victoire.

Il s’écroula sur un fauteuil en balbutiant :

— Je ne peux pas… Je ne peux pas !… Je n’ai pas le droit… C’est impossible… Qu’elle me croie mort… ça vaut mieux !

Il pleurait, les épaules secouées de sanglots, bouleversé par un désespoir immense, gonflé d’une tendresse qui se levait en lui, comme ces fleurs tardives qui meurent le jour même où elles éclosent.

La vieille s’agenouilla et, d’une voix tremblante :

— C’est ta fille, n’est-ce pas ?

— Oui, c’est ma fille !

— Oh ! mon pauvre petit ! dit-elle en pleurant, mon pauvre petit !…



Épilogue



Le Suicide d’Arsène Lupin


I

— À cheval, dit l’empereur.

Il se reprit :

— À âne plutôt, fit-il en voyant le magnifique baudet qu’on lui amenait. Waldemar, es-tu sûr que cet animal soit docile ?

— J’en réponds comme de moi-même, sire, affirma le comte.

— En ce cas, je suis tranquille, dit l’empereur en riant.

Et, se retournant vers son escorte d’officiers :

— Messieurs, à cheval.

Il y avait là, sur la place principale du village de Capri, toute une foule que contenaient des carabiniers italiens, et, au milieu, tous les ânes du pays réquisitionnés pour faire visiter à l’empereur l’île merveilleuse.

— Waldemar, dit l’empereur en prenant la tête de la caravane, nous commençons par quoi ?

— Par la villa de Tibère, sire.