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IV


Le voyage fut une véritable course à la mort.

Lupin, jugeant qu’Octave ne conduisait pas assez vite, avait pris le volant, et c’était une allure désordonnée, vertigineuse. Sur les routes, à travers les villages, dans les rues populeuses des villes, ils marchèrent à cent kilomètres à l’heure. Des gens frôlés hurlaient de rage : le bolide était loin… il avait disparu.

— Patron, balbutiait Octave, livide, nous allons y rester.

— Toi peut-être, l’auto peut-être, mais moi j’arriverai, disait Lupin.

Il avait la sensation que ce n’était pas la voiture qui le transportait mais lui qui transportait la voiture, et qu’il trouait l’espace par ses propres forces, par sa propre volonté. Alors quel miracle aurait pu faire qu’il n’arrivât point, puisque ses forces étaient inépuisables, et que sa volonté n’avait pas de limite ?

— J’arriverai parce qu’il faut que j’arrive ! répétait-il.

Et il songeait à l’homme qui allait mou-