Page:Leblanc - 813, 1910.djvu/75

Cette page a été validée par deux contributeurs.
“813”
65

ébène qui se trouvait dans le coffre-fort. Cette cassette, il l’a eue, puisqu’il l’a renvoyée vide. Donc, aujourd’hui, il connaît, ou il est en voie de connaître le fameux projet que formait M. Kesselbach et dont il entretenait son secrétaire quelques instants avant sa mort.

— Quel est ce projet ?

— Je ne sais pas. Le directeur de l’agence, Barbareux, auquel il s’en était ouvert, m’a dit que M. Kesselbach recherchait un individu, un déclassé, paraît-il, nommé Pierre Leduc. Pour quelle raison cette recherche ? Et par quels liens peut-on la rattacher à son projet ? Je ne saurais le dire.

— Soit, conclut Valenglay. Voilà pour Arsène Lupin. Son rôle est fini. M. Kesselbach est ligoté, dépouillé… mais vivant !… Que se passe-t-il jusqu’au moment où on le retrouve mort ?

— Rien, pendant des heures ; rien jusqu’à la nuit. Mais au cours de la nuit quelqu’un est entré.

— Par où ?

— Par la chambre 420, une des chambres qu’avait retenues M. Kesselbach. L’individu possédait évidemment une fausse clef.

— Mais, s’écria le Préfet de police, entre cette chambre et l’appartement, toutes les portes étaient verrouillées et il y en a cinq !

— Restait le balcon.

— Le balcon !

— Oui, c’est le même pour tout l’étage, sur la rue de Judée.

— Et les séparations ?

— Un homme agile peut les franchir. Le nôtre les a franchies. J’ai relevé les traces.