Page:Leblanc - 813, 1910.djvu/65

Cette page a été validée par deux contributeurs.

vieille demoiselle anglaise, encore couchée, et dans la quatrième un Anglais qui lisait et fumait paisiblement et que les bruits du corridor n’avaient pu distraire de sa lecture. Il s’appelait le major Parbury.

Perquisitions et interrogatoires, d’ailleurs, ne donnèrent aucun résultat. La vieille demoiselle n’avait rien entendu avant les exclamations des agents, ni bruit de lutte, ni cri d’agonie, ni querelle ; le major Parbury non plus.

En outre, on ne recueillit aucun indice équivoque, aucune trace de sang, rien qui laissât supposer que le malheureux Chapman eût passé par l’une de ces pièces.

— Bizarre, murmura le juge d’instruction… Tout cela est vraiment bizarre…

Et il ajouta naïvement :

— Je comprends de moins en moins… Il y a là une série de circonstances qui m’échappent en partie. Qu’en pensez-vous, monsieur Lenormand ?

M. Lenormand allait lui décocher sans doute une de ces ripostes aiguës par quoi se manifestait sa mauvaise humeur ordinaire, quand Gourel survint tout essoufflé.

— Chef… on a trouvé ça… en bas… dans le bureau de l’hôtel… sur une chaise…

C’était un paquet de dimensions restreintes, noué dans une enveloppe de serge noire.

— On l’a ouvert ? demanda le chef.

— Oui, mais lorsqu’on a vu ce qu’il contenait, on a refait le paquet exactement comme il était… serré très fort, vous pouvez le voir.

— Dénoue !