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M. Lenormand se présenta. Elle le regarda sans répondre et il se tut, car elle n’avait pas l’air, dans sa stupeur, de comprendre ce qu’il disait.

Puis, tout à coup, elle se mit à pleurer abondamment et demanda qu’on la conduisît auprès de son mari.

Dans le hall, M. Lenormand trouva Gourel, qui le cherchait, et qui lui tendit précipitamment un chapeau qu’il tenait à la main.

— Patron, j’ai ramassé ça… Pas d’erreur sur la provenance, hein ?

C’était un chapeau mou, un feutre noir. À l’intérieur, il n’y avait pas de coiffe, pas d’étiquette.

— Où l’as-tu ramassé ?

— Sur le palier de l’escalier de service, au second.

— Aux autres étages, rien ?

— Rien. Nous avons tout fouillé. Il n’y a plus que le premier. Et ce chapeau prouve que l’homme est descendu jusque-là. Nous brûlons, patron.

— Je le crois.

Au bas de l’escalier, M. Lenormand s’arrêta.

— Rejoins le commissaire et donne-lui la consigne : deux hommes au bas de chacun des quatre escaliers, revolver au poing. Et qu’on tire s’il le faut. Comprends ceci, Gourel, si Chapman n’est pas sauvé, et si l’individu s’échappe, je saute. Voilà deux heures que je fais de la fantaisie.

Il monta l’escalier. Au premier étage, il rencontra deux agents qui sortaient d’une chambre, conduits par un employé.