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Après un long silence, il prononça :

— Je voudrais visiter les pièces qui touchent à cet appartement.

Le directeur lui montra le plan de l’hôtel. La chambre de droite, celle de M. Kesselbach, n’avait point d’autre issue que le vestibule même de l’appartement. Mais la chambre de gauche, celle du secrétaire, communiquait avec une autre pièce.

— Visitons-la, dit-il.

M. Formerie ne put s’empêcher de hausser les épaules et de bougonner :

— Mais la porte de communication est verrouillée et la fenêtre close.

— Visitons-la, répéta M. Lenormand.

On le conduisit dans cette pièce qui était la première des cinq chambres réservées à Mme Kesselbach. Puis, sur sa prière, on le conduisit dans les chambres qui suivaient. Toutes les portes de communication étaient verrouillées des deux côtés.

Il demanda :

— Aucune de ces pièces n’est occupée ?

— Aucune.

— Les clefs ?

— Les clefs sont toujours au bureau.

— Alors, personne ne pouvait s’introduire ?…

— Personne, sauf le garçon d’étage chargé d’aérer et d’épousseter.

— Faites-le venir.

Le domestique, un nommé Gustave Beudot, répondit que la veille, selon sa consigne, il avait fermé les fenêtres des cinq chambres.

— À quelle heure ?

— À six heures du soir.