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Il s’éloigna, accompagné de l’ermite. Et quand ils furent seuls, il dit :

— Vous ! Pourquoi ?

— J’avais à vous parler, Sire. Une demande d’audience… me l’auriez-vous accordée ? J’ai préféré agir directement, et je pensais me faire reconnaître pendant que Votre Majesté signait le registre… quand ce stupide accident…

— Bref ? dit l’Empereur.

— Les lettres que Waldemar vous a remises de ma part, Sire, ces lettres sont fausses.

L’Empereur eut un geste de vive contrariété.

— Fausses ? Vous en êtes certain ?

— Absolument, Sire.

— Pourtant, ce Malreich…

— Le coupable n’était pas Malreich.

— Qui, alors ?

— Je demande à Votre Majesté de considérer ma réponse comme secrète : Le vrai coupable était Mme Kesselbach.

— La femme même de Kesselbach ?

— Oui, Sire. Elle est morte maintenant. C’est elle qui avait fait ou fait faire les copies qui sont en votre possession. Elle gardait les vraies lettres.

— Mais où sont-elles ? s’écria l’Empereur. C’est là l’important ! Il faut les retrouver à tout prix ! J’attache à ces lettres une valeur considérable…

— Les voilà, Sire.

L’Empereur eut un moment de stupéfaction. Il regarda Lupin, il regarda les lettres, leva de nouveau les yeux sur Lupin, puis empocha le paquet sans l’examiner.

Évidemment, cet homme, une fois de plus,