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Et, marquant les étapes de son enquête, du ton dont il aurait marqué autant de victoires sur l’inconnu, il murmura pensivement :

— Le complice… le téléphone… l’heure du crime… les bruits perçus… Bien… Très bien… il nous reste à fixer le mobile du crime… En l’espèce, comme il s’agit de Lupin, le mobile est clair. Monsieur Lenormand, vous n’avez pas remarqué la moindre trace d’effraction ?

— Aucune.

— C’est qu’alors le vol aura été effectué sur la personne même de la victime. A-t-on retrouvé son portefeuille ?

— Je l’ai laissé dans la poche de la jaquette, dit Gourel.

Ils passèrent tous dans le salon, où M. Formerie constata que le portefeuille ne contenait que des cartes de visite et des papiers d’identité.

— C’est bizarre. Monsieur Chapman, vous ne pourriez pas nous dire si M. Kesselbach avait sur lui une somme d’argent ?

— Oui ; la veille, c’est-à-dire avant-hier lundi, nous sommes allés au Crédit Lyonnais, où M. Kesselbach a loué un coffre…

— Un coffre au Crédit Lyonnais ? Bien… il faudra voir de ce côté.

— Et, avant de partir, M. Kesselbach s’est fait ouvrir un compte, et il a emporté cinq ou six mille francs en billets de banque.

— Parfait… nous sommes éclairés.

Chapman reprit :

— Il y a un autre point, monsieur le juge d’instruction. M. Kesselbach, qui depuis quelques jours était très inquiet – je vous en ai