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pouvait obtenir avec Léon Massier, en s’habillant comme lui de vêtements noirs, et en s’affublant d’une perruque blonde. C’est qu’elle aura observé la vie bizarre de cet homme solitaire, ses courses nocturnes, sa façon de marcher dans les rues, et de dépister ceux qui pourraient le suivre. Et c’est en conséquence de ces remarques, et en prévision d’une éventualité possible, qu’elle aura conseillé à M. Kesselbach de gratter sur les registres de l’état civil le nom de Dolorès et de le remplacer par le nom de Louis, afin que les initiales fussent justement celles de Léon Massier.

« Le moment vient d’agir, et voilà qu’elle ourdit son complot, et voilà qu’elle l’exécute. Léon Massier habite la rue Delaizement ? Elle ordonne à ses complices de s’établir dans la rue parallèle. Et c’est elle-même qui m’indique l’adresse du maître d’hôtel Dominique et me met sur la piste des sept bandits, sachant parfaitement que, une fois sur la piste, j’irai jusqu’au bout, c’est-à-dire au-delà des sept bandits, jusqu’à leur chef, jusqu’à l’individu qui les surveille et les dirige, jusqu’à l’homme noir, jusqu’à Léon Massier, jusqu’à Louis de Malreich.

« Et de fait, j’arrive d’abord aux sept bandits. Et alors, que se passera-t-il ? Ou bien je serai vaincu, ou bien nous nous détruirons tous les uns les autres, comme elle a dû l’espérer le soir de la rue des Vignes. Et, dans ces deux cas, Dolorès est débarrassée de moi.

« Mais il advient ceci : c’est moi qui capture les sept bandits. Dolorès s’enfuit de la rue des Vignes. Je la retrouve dans la remise du Brocanteur. Elle me dirige vers Léon Massier,