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Une heure s’écoula… deux heures… Aucun bruit.

— Rien à faire, pensa Lupin. Ou bien il se terre en quelque coin du château ou bien il en est sorti par une porte que je ne puis voir d’ici… À moins que tout cela ne soit, de ma part, la plus absurde des hypothèses. 

Il alluma une cigarette et s’en retourna vers le chalet.

Comme il s’en approchait, il aperçut, d’assez loin encore, une ombre qui paraissait s’en éloigner.

Il ne bougea point, de peur de donner l’alarme.

L’ombre traversa une allée. À la clarté de la lumière, il lui sembla reconnaître la silhouette noire de Malreich.

Il s’élança.

L’ombre s’enfuit et disparut.

— Allons, se dit-il, ce sera pour demain. Et cette fois…

IV

Lupin entra dans la chambre d’Octave, son chauffeur, le réveilla et lui ordonna :

— Prends l’auto. Tu seras à Paris à six heures du matin. Tu verras Jacques Doudeville, et tu lui diras : 1o  de me donner des nouvelles du condamné à mort ; 2o  de m’envoyer, dès l’ouverture des bureaux de poste, une dépêche ainsi conçue…

Il libella la dépêche sur un bout de papier, et ajouta :