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chaient, Lupin se baissa sur eux et leur assena deux terribles coups de crosse sur la tête. Ils s’affaissèrent.

— Voilà de la bonne besogne, dit-il en respirant. Dommage qu’il n’y en ait pas encore une cinquantaine… J’étais en train… Et tout cela avec une aisance, le sourire aux lèvres… Qu’en penses-tu, le Brocanteur ?

Le bandit maugréait. Il lui dit :

— Sois pas mélancolique, mon gros. Console-toi en te disant que tu coopères à une bonne action, le salut de Mme Kesselbach. Elle va te remercier elle-même de ta galanterie.

Il se dirigea vers la porte de la seconde chambre et l’ouvrit.

— Ah ! fit-il, en s’arrêtant sur le seuil, interdit, bouleversé.

La chambre était vide.

Il s’approcha de la fenêtre, et vit une échelle appuyée au balcon, une échelle d’acier démontable.

— Enlevée… enlevée… murmura-t-il. Louis de Malreich… Ah ! le forban…

II

Il réfléchit une minute, tout en s’efforçant de dominer son angoisse, et se dit qu’après tout, comme Mme Kesselbach ne semblait courir aucun danger immédiat, il n’y avait pas lieu de s’alarmer. Mais une rage soudaine le secoua, et il se précipita sur les bandits, distribua quelques coups de botte aux blessés qui s’agitaient,