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— Enfin, dit Lupin, c’est l’ennemi lui-même qui nous offre la bataille. Tant mieux ! J’en ai assez de faire le pied de grue sous les fenêtres de Malreich.

— Est-ce qu’il est là, en ce moment ?

— Non, il m’a encore joué un tour de sa façon dans Paris. J’allais lui en jouer un de la mienne. Mais tout d’abord, écoute-moi bien, Doudeville. Tu vas réunir une dizaine de nos hommes les plus solides… tiens, prends Marco et l’huissier Jérôme. Depuis l’histoire du Palace-Hôtel, je leur avais donné quelques vacances… Qu’ils viennent pour cette fois. Nos hommes rassemblés, mène-les rue des Vignes. Le père Charolais et son fils doivent déjà monter la faction. Tu t’entendras avec eux, et, à onze heures et demie, tu viendras me rejoindre au coin de la rue des Vignes et de la rue Raynouard. De là, nous surveillerons la maison.

Doudeville s’éloigna. Lupin attendit encore une heure jusqu’à ce que la paisible rue Delaizement fût tout à fait déserte, puis, voyant que Léon Massier ne rentrait pas, il se décida et s’approcha du pavillon.

Personne autour de lui… Il prit son élan et bondit sur le rebord de pierre qui soutenait la grille du jardin. Quelques minutes après, il était dans la place.

Son projet consistait à forcer la porte de la maison et à fouiller les chambres, afin de trouver les fameuses lettres de l’Empereur dérobées par Malreich à Veldenz. Mais il pensa qu’une visite à la remise était plus urgente.

Il fut très surpris de voir qu’elle n’était