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nous, mais par son domestique, et nous ne savons rien de ce qui se passe chez lui.

— En effet… en effet…

Gourel semblait fort embarrassé. Il était venu avec des ordres formels, une mission précise, dans les limites de laquelle son intelligence pouvait s’exercer. En dehors de ces limites, il ne savait trop comment agir.

— Si le Chef était là… murmura-t-il, si le Chef était là…

Il montra sa carte et déclina ses titres. Puis il demanda, à tout hasard :

— Donc, vous ne les avez pas vus rentrer ?

— Non.

— Mais vous les avez vus sortir ?

— Non plus.

— En ce cas, comment savez-vous qu’ils sont sortis ?

— Par un monsieur qui est venu hier après-midi au 415.

— Allons voir.

— Un monsieur à moustaches brunes ?

— Oui. Je l’ai rencontré comme il s’en allait vers trois heures. Il m’a dit : « Les personnes du 415 viennent de sortir. M. Kesselbach couchera ce soir à Versailles, aux Réservoirs, où vous pouvez lui envoyer son courrier. »

— Mais quel était ce monsieur ? À quel titre parlait-il ?

— Je l’ignore.

Gourel était inquiet. Tout cela lui paraissait assez bizarre.

— Vous avez la clef ?

— Non. M. Kesselbach avait fait faire des clefs spéciales.

— Allons voir.